À partir de ce lundi 1er avril, environ 700 000 retraités du secteur privé verront leurs pensions augmenter alors que prend fin une pénalité temporaire sur leurs retraites complémentaires.

La fin du « malus »

Le « malus », instauré en 2019, représentait une minoration de 10 % sur les pensions complémentaires pendant trois ans, dans le but d’encourager les salariés à travailler un an de plus, même s’ils remplissaient déjà les conditions pour une retraite à taux plein. Ce dispositif prend fin ce 1er avril pour 700 000 retraités, conformément à l’accord signé en octobre dernier par les gestionnaires du régime Agirc-Arrco, qui verse chaque mois des pensions complémentaires à 13 millions de retraités du privé.

Augmentation des pensions

En conséquence, environ 700 000 retraités verront une augmentation de leurs pensions. Les pensionnés recevront cette augmentation sur leur compte bancaire le mardi 2 avril, étant donné que le 1er avril est férié. Cette mesure impacte particulièrement les nouveaux retraités, puisque depuis le 1er décembre 2023, le « malus » ne s’applique plus à eux.

Coût et implications

Cette fin du « malus » entraînera une augmentation des pensions pour les retraités concernés. Le montant de cette augmentation dépendra du revenu de la pension, avec une moyenne de 60 € par mois. Cependant, aucun remboursement n’est prévu pour ceux ayant subi le « malus » depuis 2019. Concernant le bonus accordé aux assurés reportant leur départ à la retraite de 2 à 4 ans, il reste maintenu pour ceux nés avant le 1er septembre 1961.

Raisons de la suppression

La réforme des retraites, entrée en vigueur le 1er septembre, a repoussé l’âge légal de la retraite à 64 ans. Pour annuler le « malus », il aurait fallu partir à 65 ans, ce qui a conduit les organisations syndicales et patronales à décider de sa suppression jusqu’en 2026. Cette décision a également été favorisée par la situation financière excédentaire du régime Agirc-Arrco, évaluée à 4,3 milliards d’euros.